Christiane : fais qu'autre chose soit

Fais qu'autre chose soit. 

( ou Comment ne pas rater un rendez-vous et devoir rédiger un mot d'excuses )

Ah ! Ah ! Facile à dire...

Dès cette page qui reste désespérément blanche le problème se pose. Que dire ? Qu'écrire? Que faire ?

Tiens, mine de rien la voilà qui commence déjà à se remplir ma page... Et puis ?

Ah ! Si seulement il suffisait de faire appel à la Fée Clochette pour s'en sortir... Oh ! Eh ! Oh !  Fée Clochette ! Mais naturellement elle a bien autre chose à faire, elle, bien autre chose à faire que de répondre à l'appel – angoissé – d'une mère-grand. Si encore c'était pour l'une de ses petites-filles, d'accord , mais là...

Echec. Aucune empathie pour les Mamies.

Et les Muses ? Il y en a bien une dans la troupe de l'Olympe qui pourrait s'intéresser à mon cas, non?Mais de si grandes Dames ! Et laquelle ?

Comme il ne peut être question de celle de l'Histoire, ni de celle de la Musique, ni de la Danse,  encore moins de celle de l'Astronomie en voilà quatre hors jeu. Alors, Thalie, la Comédie ? Elle va se gondoler... Melpomène, la Tragédie ? Polymnie, la Poésie lyrique ? Elles vont me regarder de haut – ce en quoi elles auront bien raison – et se draper dans leur dignité et leur divine  indifférence.

Alors, Erato, l'Elégie ? Mon propos va lui paraître insignifiant. Encore que ...j'en aurais moi aussi bien des choses à dire... Reste Calliope, l'Eloquence. Ah ! Ce pourrait être un beau sujet de propositions, de plaidoiries ! Mais la page n'y suffirait pas.

En attendant, la plume a couru sur ma page qui n'est déjà plus une page blanche. Le problème s'il a été quelque peu contourné n'est plus un problème, il est une variation.